Present Past
The boundaries between, and juxtapositions of, modern building materials and ancient fragments in the resurrection of ancient classical sites are a main focus of this series. These ancient Greek and Roman sites, their architecture and artifacts, maintain their significance as foundational symbols of the beginnings of European-centred cultures and are visited each year by hundreds of thousands of international tourists. The current reconstruction of ancient sites and presentation of artifacts in museums are the result of a complex blend of economic, political-historical, scientific, and philosophical concerns.
In the 18th and 19th centuries these sites inspired an experience of the sublime through their incomplete or “ruined” states. Now our 21st century ‘theme park’ sensibility requires reconstruction of the ruins to facilitate an understanding of what these places once were. The fragments of these ruins are painstakingly catalogued and pieced back together, incorporating ancient fragments with the modern building materials needed to recreate the site in order to render an “authentic” experience of the past. The modern materials that supply the support or structure for fractured building or artifact have been mostly designed to be unobtrusive or “transparent”. Their transparency encourages or facilitates the fictional experience of perceiving the original place or thing as though it were still there.
Like the debris field at a crash site and the subsequent airplane reconstruction, what I find compelling at these sites of extreme fragmentation is our utopian belief in the power of our technology to reclaim what has been lost. My photographic exploration of these reconstructions is an attempt to engage with these artifacts and sites, not bound by fictitious narratives cynically presented for tourist consumption, and with the contemporary sense of pathos they evoke.
Présent Passé
20xx -
La juxtaposition et les frontières qui divisent les matériaux modernes de construction et les fragments anciens, vestiges des sites classiques, est le sujet principal de cette série. Les sites antiques Grecs et Romains annuellement visités par des centaines de milliers de touristes, leur architecture et les objets antiques de l’époque sont les symboles constituant la base de la culture européenne. La reconstruction des sites antiques et l’exposition des objets d’époque dans les musées est le résultat d’une alliance complexe entre des intérêts économiques, politiques, historiques scientifiques et philosophiques.
Au 18ème et 19ème siècle, ces ruines transmettaient un sentiment de sublimité. Notre mentalité de « parc à thème » du 21ème siècle exige la reconstruction et la restauration de ces ruines, afin de nous permettre d’imaginer ce qu’ils représentaient dans le passé. Les vestiges sont catalogués et rassemblés, les fragments antiques reliés par des matériaux modernes de construction pour recréer le site et nous transmettre une expérience historique « authentique ». Les matériaux modernes utilisés pour rassembler les pièces reconstituées sont conçus de manière à être aussi invisibles et « transparents » que possible. Cette transparence encourage et facilite l’expérience fictive nous permettant de percevoir l’objet ou le site original comme s’il avait atteint notre époque de manière intacte.
Je trouve irrésistible notre foi utopique dans la puissance de la technologie qui nous permet de récupérer ce qui a été perdu, un peu comme la reconstitution d’un avion écrasé au sol par l’utilisation des débris retrouvés sur le site de l’accident. L’exploration photographique de ces reconstructions est une tentative pour entrer en contact avec les objets et les sites, en évitant la contrainte des récits fictifs cyniquement présentés aux touristes et en respectant le volet émouvant évoqué par leur dimension contemporaine.